3.8.07

Mind Kaleidoscope

Another one from my high school years. I've loads from that era : haven't written much recent ones, to be honest.

The breadth of Time is running through my hair,
Guiding as so often an inward stare
To the feet of a floating ice image
Carved in the memories' latest vintage.

This contemplation on the Sea of Doubt
Often distillates all that lingers out,
Out, and into a colourless liquid,
Corroding all lesser things like acid.

The taste of rose petals in distant lands,
The strangely familiar touch of those hands
Fade away with the stars when comes the day
But feed the Dreamer to make him the prey.

The taste of rose petals in distant lands,
The strangely familiar touch of those hands
Fade away with the stars when comes the prey
But feed tthe Dreamer to make him the prey.

This longing for the rest alongside her eyes,
This craving for this heart-strangling's demise,
Is amplified to torture by distance,
The only real disrupting insistence.

Just like a spider are false notes spinning
And each one of my fibres is ringing.
Lost in her, set in me, like a brick wall,
I'm swimming up a reversed waterfall.

Grey cannot define this peculiar state ;
The colours are there, but they alienate ;
A kaleidoscope of dancing feelings
They breed then die and at last sprout wings.

Turning to the West I manage to smile,
'Cause I'll be cruising East in a short while;
Hopefully when we leave from Babylon,
Princess will be with me singing along

And then will sound the true rythm of Time;
Feelings as actors will speak and not mime;
Meanwhile drink a refreshing sip of Hope,
Homogenize the Mind Kaleidoscope.

Tim, June 2003

Aux Romantiques

Entre deux nuages roses, auprès du crépuscule,
A l'intérieur d'une multicolore bulle,
Repose une terre vierge, verte et féconde
Elevée dans le sein du rêveur de ce monde
Bercée par de nobles fantasmes, de tendres songes
Animé par les soupirs, les larmes qu'elle éponge.

Ses montagnes bleues, encerclées d'arbres dansants
Ses vallons d'émeraude, ses ruisseaux flamboyants
Ses mers orageuses, allaitant les brunes falaises
Ses forêts vivantes, crépitantes comme de la braise
Ressemblent aux doux berceaux des antiques dieux;
Or seul l'âme romantique porte la clef des lieux.

Au centre de l'île trône un château-fort
Bastion de la plume, protégeant des remords
Citadelle de l'honneur, de l'amour et du rêve
Marquant avec la douleur une juste trêve
Tel le lait pur d'une maternelle brebis
Enivre le poète, qui oublie ses soucis.

Autour des tables garnies de viandes et d'hydromel
Les romantiques rient, s'embrassent, discutent des choses belles
Se prélassent dans les vastes et chaudes salles tapissées
Et perdent leurs craintes, leurs soupirs, leurs front plissés
Et dansent, dansent sous l'enchantement de la lyre
Et tournent, tournent, le cœur entraîné par le rire

Dehors, la neige endimanche les pins, ces druides
Grands prêtres de la nature, puissants et fluides
Accueillant solennellement les âmes festives
Qui chantonnent autour des flammes d'une voix fraîche et vive
Les corps chauffés par les fourrures, vins aux épices,
Et les étreintes fraternelles qui les cœurs adoucissent.

Quand viendra dame Renouveau, belle comme Aphrodite,
Vêtue de narcisses, de roses, enfantées des mythes,
Les ruisseaux susurreront à l'oreille docile
Du rossignol qui tirera d'une nuit fertile
Les rêveurs enchantés de son mélodique rire;
Les dryades des bois et leur parfum de myrrhe.

Oyez! Voici que viennent Danu et Déméter
Leurs paniers plein de fruits, pieds féconds foulant terre!
L'astre brûlant caresse les jeunes promeneurs
A l'ombre de leurs soupirs, à l'ombre de leurs peurs
Ils se revêtent des lacs, de la mer bleues et dorées
Echauffés par les baisers passionnés du beau Ré.

Mais Ré s'assoupit, de sa propre gloire se lasse;
Dionysos, hardi et riant, prend sa place
Pour arroser les versants du doux sang des vignes
Dont s'abreuvent les racines des arbres, qui, indignes
Perdent leur pudeur, et se parent comme des rois
D'or, d'argent, d'airain et d'autres métaux précieux
Ravissant, sans pitié, les romantiques yeux.

Puis les arbres redeviennent chastes pèlerins
Jettent leur or, et se revêtent d'humble lin.
Cette danse éternelle de milles émotions
Ce repas rituel de tendres passions
Rassasie le poète qui a perdu la Muse
Désaltère le rêveur déchu s'il n'en abuse.

Que cette contrée vous porte toujours bonheur
Vous, ô mes chers poètes, romantiques et rêveurs
Que ses vertus vous soient source d'inspiration
Ses chutes d'eau, ses forêts exaltations
Et sachez donc que la clef de cette demeure
Repose entre vos mains, en votre noble cœur.


Tim, June/juin 2004.