J'ai écrit celui-ci quand je me suis apperçu que je tombais amoureux de ma Muse... La version anglaise apparentée est Boomerang Syndrome.
Cette odeur qui me vient m'est familière;
Un frisson de froid, une odeur de guerre
La couleur connue de mon propre sang.
Victime innocente, sacrifice d'enfant.
L'Ennemi, sous un nouvel avatar
Me surprend sans armure : il est trop tard.
Rapidement il avance, sort sa morphine,
D'un coup plante son aiguille dans mon échine.
Paralysé, il arrache vite mon coeur;
Mes larmes coulent : je ne sens aucune douleur
Mais je suis dans un trou claustrophobique;
Je me noie mais sans aucune panique.
Je me hisse de ce bain de sang, de larmes,
Je regarde. Je tremble. Je crie d'alarme.
Devant moi se dresse un dédale de bains
Tous, en tous points, identiques au mien.
Mais je sais qu'il y a un échappatoire,
La Sainte drogue non-hallucinatoire.
Même quand je souffre elle me permet de voir.
J'ai soif, mais je n'ai plus besoin de boire.
Je sens sur mon visage le vent qui change
De direction. Vent frais et chaud. Étrange.
Mon corps rejette le coeur bionique,
Celui que toujours en vain je fabrique.
Mon coeur renaît, plus gros, plus beau, plus grand.
Il chauffe, il chauffe un fer chauffé à blanc;
Des poulies le hissent très vite vers le ciel
Il commence à pleuvoir : des larmes de miel.
Les rideaux s'écartent. La brume se dissipe;
Le moule s'effrite, tout doucement se fripe.
Une nouvelle étoile me regarde en face
Son masque disparaît sans aucune trace.
Un sourire, un sourire de pouzzolane
Apparaît, au soleil, comme de la manne.
Je ne suis plus las d'être là, ici-bas.
Les chaînes tomberont à grand fracas...
Tim, décembre 2006
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