Sans aucune trace, Chronos assomme et masse;
Il casse ce qu'on amasse, passe et tracasse
Et on reste assoupli et affaibli
Par le seul butin qui n'a pas de prix.
Esprit sinistrement anorexique,
Coeur grelottant comme le trépas d'une bique,
Conscience du Présent au regard perdu,
Roue du Temps ralentie par le vent cru.
Papilles tues conservant quelques couleurs,
Muscles étirés sans aucune douleur,
Vision glacée déviant sur l'océan,
Mousson sans fin ou éternel Printemps?
Scarifications sous prises de morphine,
Coups de fouets sur le fossile d'une échine,
Excès d'attente et toujours overdose,
Objet lointain ne peut entendre prose.
Nuages roses que la réalité broute,
Carnage potentiel que l'on redoute,
Lieues cruelles, vous êtes la seule barrière,
Tombez à mes pieds, c'est plus qu'une prière.
Kaléidoscope de tout sentiment,
Ingurgite et avale acidement
La résonance de ton propre glas
La chute des chaînes liant mes bras las.
Tim, Juin 2003
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