23.9.07

Les Fleuves de Babylone (nouvelle composition)

Un poème que je viens juste de composer...

Babylone la belle, Babylone l’infâme,
Toi qui te fait passer pour une dame,
Toi qui m'enchaîne aux bords de tes fleuves
Dont, forcé par ta main, je m'abreuve ;

Toi, ô Babylone, déesse de la guerre,
Qui me contraint à boire tes eaux amères,
Ton sourire est une grimace effrontée
Mais malheur à toi ! Tes jours sont comptés.

Hélas je suis complice de tes caprices ;
Je t’ai aimé et j’ai aimé tes vices.
Longtemps tu m’as dirigé par tes fils,
Captivé par ta beauté mercantile.

Jadis tu fus belle, jadis tu fus reine,
Tu reçus une couronne en guise d’étrenne,
Mais, ingrate, tu la foulas à tes pieds
Et tu fis de l’injustice ton trépied.

Mais les cris des innocents que tu foules
Dans tes grandes cités d’or, où se déroulent
Les pires infamies contre l’orphelin
Et la veuve ne sont pas poussés en vain.

Tu marches sur le dos des misérables,
Dont le sang rend tes terres arables
Mais méfie-toi, ô reine des damnés
Tu moissonneras ce que tu as semé.

Car il y a du changement dans l’air ;
Tes fiers parfums ne masquent guère
L'odeur nauséabonde de ton cadavre;
Bientôt la tombe sera ton seul havre.

Tes petits ne seront jamais sevrés
De ton lait infanticide, suranné ;
Ton sein, jadis fécond, se flétrit déjà ;
Voilà que de ton règne l’on sonne le glas.

Tes disciples se pâment devant tes restes,
Pâlissent et flétrissent à cause de la peste
Qui émane de ton sombre mausolée ;
Jamais plus ne seront-ils cajolés.

Babylone la disparue ; qui l’eût cru ?
La fierté de l’Occident n’est plus.
Rouge coulent les fleuves de Babylone;
Écarlate sont les fleuves de Babylone!

Tim, septembre 2007

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